Match #03 - Magnus & Cesaro vs Hennig & Briscoe

C'est dans un endroit chic en Europe que nous nous retrouvons. Dehors, le froid incite les gens à vite entrer dans un endroit où se réchauffer. Antonio Cesaro ouvre donc la porte d'un grand restaurant vide de monde. Très vite, on vient le débarasser et le Suisse inspecte les moindres recoins de ce qui semble être un restaurant qu'il a réservé. Pourquoi ? On se le demande, pour le moment. Très propre sur lui, la sensation Suisse va alors s'installer à une table. C'est après quelques minutes que Magnus passe la porte du restaurant à son tour et rejoint Cesaro après s'être fait débarasser lui aussi. Une poignée de main virile a lieu entre les deux hommes et Antonio entame la conversation.



ANTONIO CESARO. Ponctuel, à ce que je vois. J'aurais aimé être surpris et vous voir dès mon entrée à ce rendez-vous mais il faut bien avouer que rivaliser avec l'exactitude des montres Suisse relève du défi. Comment allez-vous ? J'ose espérer que vous vous portez bien et que la légère animosité présente entre nous récemment sur les réseaux sociaux fait parti du passé. Je suis certain qu'un gentleman comme vous peut comprendre que maintenant que le temps de s'allier est venu, il faut se comporter comme deux alliés. Les anglais sont réputés pour leur éducation, pas vrai ?

Un peu d'ironie se fait ressentir dans la voix de Cesaro, alors qu'il laisse répondre Magnus.

MAGNUS. Je ne savais pas que vous autres Suisses, aviez un sens de l'humour particulièrement hilarant. J'ose espérer que vous allez cesser ce ton sarcastique avec moi-même, c'est insupportable. Je suis Britannique, j'ai des valeurs et une éducation qui impose l'admiration de mes pairs. Considérez que notre animosité est mise de côté. Mais ne vous emportez pas en parlant d'alliance, je parlerai d'un compromis pour parvenir à bout de deux lutteurs, enfin si on peut appeler ces deux déchets sur pattes, ainsi. Vous auriez pu choisir un endroit un peu plus élégant, cet endroit est quelque peu miteux, mais rien d'étonnant.

ANTONIO CESARO. Je n'aurais pas osé vous inviter dans un endroit plus classieux que celui-ci. Je choisis les endroits en fonction de la personne que je reçois. Il était donc évident qu'un endroit banal s'imposait, bien qu'il soit exceptionnel pour des gens comme les Américains, c'est à dire le bas peuple, les déchets. Parlant de déchets, je me suis laissé entendre que c'est exactement ce à quoi nous allons nous confronter. Et l'un d'entre eux sera ce pauvre "fils de" du nom de Joe Hennig. Vous savez, j'aurais pu rire de lui mais je suis plutôt atristé qu'une personne comme lui soit dans la fédération. Il pense faire le buzz, faire beaucoup de bruits, avoir un impact fou mais il n'en est rien. Sa pauvre vidéo d'un peu plus d'une minute n'a eu que très peu de vue. Sur les réseaux sociaux, une activité folle se fait ressentir et Hennig tente tant bien que mal de s'imiscer dans la spirale.. En vain. Il ne reçoit aucun commentaire, aucun lutteur ne vient le charier, personne n'aime ses commentaires et cela a un sens. Personne ne le craint, tout le monde se moque juste de lui car personne ne s'intéresse à ce qui est superflu, sans importance et sans aucune distinction. Personne ne s'intéresse à lui et personne ne pourra jamais s'intéresser à lui car après notre rencontre, il ne sera pas en état de continuer à lutter. Je le ridiculiserai encore plus qu'il ne se ridiculise lui-même. Bien sûr, je m'occuperai de cela moi-même. Je ne voudrais pas que le travail soit mal fait, mister Magnus.

Les poings de Magnus se resserent. Comme un peu de rage sur les premiers mots de Cesaro.

MAGNUS. Ne dites jamais plus que je suis Américain, c'est pour moi une insulte d'être comparé à des gens ôtés de toute dignité et quelconque classe. Ces fous pensent que dans la vie, tout peut changer du jour au lendemain en envoyant les choses en l'air. Mais la rigueur et l'organisation sont des qualités nécessaires pour le succès et la gloire dans une vie. Regardez combien d'années a duré l'Empire colonial Britannique ? On a même crée un proverbe à son sujet. Je pense que cela parle assez de soi pour exprimer combien les Britanniques et les Américains sont différents en tout point et en tout genre. Mais revenons en aux déchets, dont vous parliez ce clown de Joe Hennig, j'ai cru comprendre que nos adversaires formaient une équipe d'amateurs. Son partenaire, un certain Wes Brisco, si je ne m'abuse est un parfait débutant. Il n'a aucune connaissance de ce qu'est le vrai wrestling, le professional wrestling et on le jette en pature dans un Colisée ou nous sommes, du moins pour ma part le gladiateur le plus accompli physiquement et le plus techniquement apte à soumettre n'importe quelle personne. Le wrestling est un jeu, que Brisco ne connait pas et qu'il découvre. Le problème de ce jeu, c'est que comme au casino on ne sent pas la roue tourner et la roue tournera dans le mauvais sens quand il croisera les coups dévasteurs du Joyau de la Couronne Angaise : Magnus. Ne prenez pas pour offense mes mots. Mais il est préférable de compter sur ma force physique combinée à mon intelligence que sur votre chance.



MAGNUS. Contentez vous de profiter de la gloire que je vous ferai connaître.

Un petit sourire arrogant est esquissé par Cesaro.

ANTONIO CESARO. Vous vous êtes trompé sur à peu près tout, sauf en ce qui concerne Brisco. Quoi qu'il en soit, profiter de la gloire, ce n'est pas ce que je fais. Non, moi, je créé la gloire. Partout où je suis allé, j'ai été un succés. Je suis un succés. Je suis exactement ce que Joe Hennig n'est pas. Il est facile de remettre la faute sur les autres mais beaucoup plus difficile de se regarder dans un mirroir. Il est parfait ? Permettez moi d'étouffer un rire. Il a échoué à la WWE à cause des politiques ? Soyons sérieux. Il a échoué car il est mauvais au possible dans un ring, rien d'autres. Si l'on ne possède que des capacités réduites, il ne faut pas s'étonner d'en être réduit à rien, ce qu'est aujourd'hui Joe Hennig. Ce qu'il fait, c'est simplement se chercher des excuses inexistantes justifiant son échec cuisant. Pathétique. Pathetic. Patetico. Armselig.

MAGNUS. Je vous rejoins sur ce point, monsieur Cesaro. Du moins, en ce qui concerne ce Joe Hennig.

ANTONIO CESARO. Il suffit de le regarder dans un ring pour se rendre compte de sa nullité. Il est basique, sans saveur, sans talent. Il ne sait exécuter que les bases, rien d'autres. C'est un amateur, nous sommes des pros.. Enfin, pour ma part. Exécuter de grosses manoeuvres n'est pas de son ressort, il le sait, il n'en tente pas. Pourquoi ? Car il est mauvais et il le sait, je le sais, tout le monde le sait. Il est médiocre. Même son finishing move est ridicule. Un pauvre neckbreaker inefficace à la portée de tout le monde. J'en ai exécuté des centaines, des milliers durant ma carrière et ce n'est pas ce qui me permet de gagner une rencontre. Ce mouvement est bien trop médiocre, il ne peut pas gagner avec cela et il ne l'emportera pas. Cela peut marcher chez les amateurs, mais nous jouons dans la cour des pros. Mais avec quoi, alors, pourra-t-il terminer la rencontre ? Avec rien. Il ne l'emportera pas, point final. Je serais vous, Magnus, je resterais tranquillement chez moi. Je n'ai point besoin d'équipier pour faire face à deux rigolos.

MAGNUS. Sans cesse, vous jacquetez. Vous êtes constamment obligé de me glisser à chaque prise de parole que vous n'avez aucunement besoin de moi. Vous savez ce que cela signifie ? C'est que vous n'êtes pas sûr de vous. En aucun point, vous savez que seul moi peut vous assurer la victoire. Moi contrairement à vous, je le sais et je ne ressens pas ce manque de confiance qui me force à vous le rappeler. Mais encore une fois, nous nous égarons. Revenons à nos adversaires, et au second, à cet amateur. Il a attendu, attendu et encore attendu longtemps qu'une des top compagnies viennent le chercher. Mais ça ne s'est jamais passé, vous savez pourquoi ? Car cet homme est tellement dépourvu de talent qu'il aurait pu attendre toute une vie tant il est lamentable sur un ring. Tout e contraire de moi, il m'a fallu uniquement deux ans après mes débuts pour que je passe pro. Deux ans, à l'époque j'avais 16 ans. Encore mineur, j'ai pu signé Pro. Ca marque combien tous les recruteurs ont compris que j'étais la star de demain, et ça s'est confirmé en 2008. Quand la TNA, et sa tête pensante Dixie Carter est venue me chercher chez moi pour rejoindre son roster avec un salaire de superstar à la clef. La place de Wes Brisco, comment est-il arrivé là ? Comme la plupart des Américains, en suppliant les choses. En implorant de leur donner une chance, avec cette idée ancrée du rêve américain. Quelle idée stupide ! Avec son esprit quelque peu étriqué, ses capacités plus que limitées, Wes Brisco est une erreur humaine et encore plus un déchet sur le plan du wrestling. S'il est ici, c'est entièrement la faute de la bassesse de son peuple, leurs esprits limités qui voient en chacun des étudiants sortis d'études un peu huppés, des espoirs qui peuvent devenir les super héros du monde. C'est de ça dont rêve les Américains que leur peuple soient vu comme le super héros, mais c'est une idée que je refuse et je rejette.



ANTONIO CESARO. Vous êtes dans le juste, mister Magnus. La victoire sera plus qu'aisée contre des amateurs de la sorte.

MAGNUS. Et puis il est arrivé à la HOW en pronant vouloir poursuivre l'héritage de son père. Quelle stupide blague ! Il reste fixé sur cette idée. Il vit et ne pense qu'à cette idée, tout le temps. Mais là tout il pense, d'autres ont déjà compris que c'est utopique, un rêve inatteignable. Malgré les critiques qui déferlent, il persiste à croire que tout cela possible, mais c'est bien beau d'y croire. Mais la question n'est pas seulement de vouloir et de croire, il faut encore être capable de pouvoir le faire ? Et tout le monde dans l'univers du pro wrestling sait d'ores et déjà que c'est une cause vouée à l'echec. A l'echec, comme lui. Est-ce que ses croyances l'ont déjà transportés vers quelconque gloire ou succès ? Non, jamais. Ce n'est jamais arrivé et ce n'est pas ici que c'est près d'arriver, parce qu'il affronte deux titans pour son premier match. Et ce match sera le début de sa descente aux enfers, mais une descente aux enfers qui sera une prise de conscience. La prise de conscience de sa carrière vouée à l'échec. Une prise de conscience qui lui fera comprendre qu'il n'a absolument aucun talent.

ANTONIO CESARO. Ce ne sera qu'une balade de santé, je vous le garanti. Ce n'est pas un amateur groupé à un autre amateur qui vont parvenir à mettre à mal l'un d'entre nous. Nous symbolisons toute la splendeur Européenne, eux symbolisent le néant. Particulièrement ce Joe Hennig ou encore Michael McGuillicuty. Vous souvenez-vous de lui sous ce nom ? Absolument pas, et c'est bien normal. Il a rejoint les rangs de la Nexus, clan puissant s'il en fut, et voilà que la Nexus dégringole et se détruit à petit feu. On peut dire qu'il n'en était pas la tête, mais il ne peut pas être la tête d'un groupe. Quel genre de groupe voudrait d'un mouton sans personnalité ni talent comme leader ? Qui voudrait d'un homme pouvant uniquement revendiquer son nom pour fait d'armes ? Personne. Personne ne veut de lui et c'est un miracle qu'il soit à la HoW. Ici, les juges attendent celui qui peut être LE lutteur de demain. Ils ne poseront même pas le regard sur Joe Hennig car les juges cherchent, selon eux, du talent, de la personnalité, du charisme, quelqu'un symbolisant la réussite. Lui n'a rien de tout ça. Il n'est qu'un pauvre louveteau se prenant pour un loup. Joe Hennig symbolise tout ce qu'on ne veut pas à la HoW. L'échec. Fallimento. Ausfall. Failure.

Magnus a un petit rictus qu'il étouffe vite pour répondre.

MAGNUS. Ne perdez pas trop de temps à parler différentes langues, vous pourriez avoir l'esprit ailleurs.

ANTONIO CESARO. Ne vous inquiétez pas pour ça, mister Magnus. Je n'ai pas eu le nez plongé dans les livres et la tête dans les cours pour apprendre toutes ces langues que je maîtrise aujourd'hui, je le précise. Je les ai toutes apprise sur le terrain. J'ai appris à parler plusieurs langues en luttant à travers le monde entier, en apprenant sur le tas. Et j'ai gagné partout où je suis allé. Ce qui est sensiblement différent de nos deux adversaires, encore une fois. J'ai tout vu, tout connu, lutter dans le monde entier et je me suis laissé entendre qu'il en est de même pour vous, Magnus. Qu'en est-il de nos deux "adversaires" ? Rien. Deux petits clowns sortant de leur école amateur, à peine formé. Deux poissons dans un milieu empli de requins tels que nous. Ils n'ont aucune chance. Ils peuvent bien se vanter tant qu'ils veulent de gagner en amateur, de glaner des médailles comme on enfile des perles mais tout cela reste d'un niveau amateur et maintenant, on passe un cap. Nous jouons chez les pros. Milieu où nous avons déjà gagné beaucoup et où eux ne connaissent rien. Faire hurler une foule composée de la famille est aisé. Ca l'est beaucoup moins de faire taire tout le monde, comme nous le faisons depuis des années maintenant et comme nous allons le faire lors de notre rencontre.

MAGNUS. Il n'y a aucun doute possible. Maintenant, mettons un terme à cette discussion. Il est temps de se préparer chacun de notre côté, en professionel que nous sommes mister Cesaro. L'Europe vainquera !

Mark-time.

ANTONIO CESARO & MAGNUS. Success is not an option, it's our Destiny !

ANTONIO CESARO. And that's Very European.

Magnus, qui se levait sur ses derniers mots, adresse un regard presque de surprise à Cesaro qui y prête à peine attention. C'est sur ce que l'on quitte les deux hommes et nous nous donnons tous rendez-vous lors du premier Destiny de la HoW.

IL FAUT SAUVER L'EUROPE !

6 Juin 1944, les soldats sont sur les bateaux dans l'attente du débarquement. Les canots se rapprochent de la côte, inexorablement. Là bas, des allemands, ceux qui tiennent l'Europe par les couilles. Bientôt, la plage sera jonchée de cadavres, parcourue de cris atroces d'agonisants. Bientôt, le bruit des armes à feu sera tellement assourdissant que plus rien d'autre n'existera. Mais pour l'instant, les hommes sont sur les canots. Certains sont nerveux, d'autres insouciants.

SOLDAT HENNIG x. "Soldats, on va sauver l'Europe !" J't'en foutrais du sauver l'Europe. Qu'est ce qu'ils ont fait pour nous, hein ? Pourquoi les gens parfaits doivent aider les inférieurs ?... Cette arnaque. Je risque ma peau pour des foutus mangeurs de camemberts, pour des fichus anglais qui se cachent sur leur île, et pour tous ces peuples dont je ne me souviens même pas du nom. Être un citoyen du plus grand pays au monde, c'est bien. Mais sauver des gens dont j'ai rien à faire, ça l'est moins.

SOLDAT BRISCO x. Tu crois que même d'où on vient les gens en ont à foutre de toi ?

Et bien, sur le canot, autant dire que l'approche des festivités ne met pas tout le monde en joie. On continue à se tirer dans les pattes alors que le conflit est proche.



SOLDAT BRISCO x. Joe, tu as peut être réussi à te faire remarquer en montant sur ce bateau mais pour autant, rien ne t'es du ici. C'est la loi de la jungle, seul le plus fort survivra. Ou, au moins le plus malin. Et autant dire que sur ce point-là, on est en avance. Quelle idée ils ont eu encore de se foutre dans la merde. On débarque sur une terre originale pour en bouter hors de là ceux qui veulent du mal à notre patrie. Je ne suis pas de ceux qui vont clamer haut et fort la puissance américaine, bien que j'en reconnais l'existence. Mais si on est sur cette mer, ce n'est pas parce qu'on a la puissance du Zimbabwe. L'Amérique domine le monde, et personne ne pourra le contredire. Right, Mister I'm famous only because my father has done better things that I will ever do ?

SOLDAT HENNIG x. Who's talkin' ? Oh, mais ils ont autorisés les étudiants à venir se battre ? Je croyais qu'il fallait du poil au menton pour ça. Anyway, on règlera notre petit différend plus tard, si tu survie à cette journée bien sûr. These motherfuckin' germans are waitin' guys !

Quelques acclamations montent du canot. La houle soulève l'embarcation et l'un des soldats se cogne la tête.

SOLDAT HENNIG x. Brisco, tu veux un conseil ? Non tu ne le veux pas, mais écoute moi quand même. Là bas, ça sera un boulot d'homme, un boulot de dur. Je suis pas sûr que tu tienne le choc, alors reste derrière moi, cache toi dans un coin et roule toi en boule. Ah, et évite de pleurer, laisse ça aux Anglais. Oui, les Anglais qui se font malmener par les Allemands depuis cinq ans et qui ont dut pleurer pour qu'on vienne les sortir du pétrin. Si on botte pas les fesses des Allemands, qui le fera ? Les Suisses ?

Les hommes les plus proches qui ont entendus Hennig se mettent à rire. La nervosité et la tension s'en va petit à petit.

SOLDAT BRISCO x. C'est bien, on a l'humour avec toi Joe, et le talent avec l'étudiant de Yale, qui par la même occasion, te rappelle que le rôle de la fiotte qui a trop peur de rentrer sur le champ de combat, on laisse ça aux fils de qui n'ont rien prouver et qui se cache derrière l'ombre de leur nom de famille ronflant. Et qui sortiront de leur trou, terrés, une fois le combat fini pour en récolter les lauriers. Tiens, on dirait un comportement de suisse. Et c'est pas son résistant Antonio Cesaro qui va faire quelque chose. Il est tellement occupé à apprendre une sixième langue qu'il n'a toujours eu aucun impact en Europe. Certains américains sont déjà arrivés en France pour faire sauter des voies ferroviaires, voler des rations. Et lui, son unique exploit à son actif ? Avoir rallié quelques péquenots de toutes les horizons en parlant des langues différentes. Il ferait mieux de s'appliquer à bien assimiler la langue de la lutte !



SOLDAT HENNIG x. Oh oui, Cesaro ! Ou Castagnoli ? Peu importe le nom qu'il se donne, c'est monsieur i'm underground ! Monsieur j'ai combattu partout dans le monde. Oui, dans des endroits miteux, devant une poignée d'alcooliques. Elle est belle la réputation ! Mais Cesaro n'est qu'un petit poisson, paisible, tranquille. Il nage dans une flaque d'eau. Oui, il est le meilleur là bas. Mais arrivé dans la mer... Dans la mer il y a des requins, des requins affamés. Cesaro has to make it in the big league, and he's not big enough to suceed in the big league ! Il n'est rien, chacun de ses accomplissement est ridicule. N'importe qui peut gagner ce qu'il a gagné en affrontant les médiocres adversaires qu'on lui a opposé. Je suis meilleur qu'eux, et je suis meilleur que Cesaro !

SOLDAT BRISCO x. Tu le crois ?

SOLDAT HENNIG x. J'en suis certain.

SOLDAT BRISCO x. Vraiment ?

SOLDAT HENNIG x. Vraiment.

Un léger sourire se dessine sur le visage de Wes.

SOLDAT BRISCO x. J'espère que tu me montreras ça sur le champ de bataille bonhomme. En attendant, personne n'est vraiment impressionné par Cesaro. Malgré son nom qui ressemble à César, il n'impose pas le respect. Il vit dans son petit monde utopique, entourée de vaches laitières et de marmottes qui mettent le chocolat dans le papier aluminium. Antonio peut critiquer autant qu'il veut notre pays, notre lifestyle, mais en attendant, qui est-ce qui vient sauver son sweet ass ?! Allo Houston, oui, on a encore un autre illuminé dans nos pattes, est-ce qu'on peut vous l'envoyer, juste pour avoir la paix. Parce que rabâcher nos défauts va pas sortir son pays du bourbier dans lequel il est empêtré. Nous asséner de petites piques ne le fera pas grandir, ne lui créera pas sa propre identité. Il ne veut pas ressembler à ses prédécesseurs ? Très bien, alors qu'il montre qu'il est capable de faire au moins aussi bien qu'un seul. Parce que, pour le moment, son impact dans cette guerre est limité. Et je ne crois pas que ça va s'améliorer sur le champ de bataille. Et, ça, ce n'est pas ce que j'ai appris à Yale. Non, non, it's only the world-known truth ! N'est-ce pas soldat Hennig ?!

Hennig hoche la tête en signe de compréhension.

SOLDAT HENNIG x. Soldat Brisco nous sommes enfin d'accord. Les Suisses ne valent rien, la neutralité ? Une excuse de faible ! Mais il y a pire. Qui est ce qu'on va sauver ? Des Anglais ! Les Anglais qui se cachent sur leur île. Et que dire du commandant Magnus ? Cet homme est une honte, un disgrâce. L'homme qui se prenait pour un gladiateur.

SOLDAT BRISCO x. Sauf qu'on n'est plus au temps des gladiateurs à se battre en sandales et jupette. On est dans un monde d'hommes Joe. Mais pourtant, ce n'est pas celui qui aura les plus grosses qui fera la meilleure impression, c'est celui qui saura en tirer le maximum. C'est fini les combats à la force brute, tête baissé. Magnus est un de ces taureaux, qui, dès qu'il voit quelque chose qui le titille rien qu'un petit peu, il fonce dessus sans réfléchir. Et je saurais le mater. A présent, il faut se battre avec son cerveau, et tel un matador, je saurais dompter la bête et lui planter une banderille en plein dans le flan. Game over, gotcha' ?



Apparait sur le visage du Brisco, un large sourire, image de sa confiance concernant l'issue du combat.

SOLDAT BRISCO x. Je pense que vous savez tous compter. C'est le nombre de médailles de lutte universitaire glanés cet été par votre humble serviteur il y'a quelques mois. Mon équipe de Yale m'a toujours soutenu et je suis à présent Yale's pride. Je ne suis peut-être qu'un rookie, c'est peut-être ma première guerre mais je suis plein de ressources, je suis jeune, vaillant, courageux et je n'ai qu'une envie. Faire mordre la poussière à ces européens et balancer une soufflante dans les bronches de ces couards d'anglais et ces suisses sans valeurs.

SOLDAT HENNIG x. Un rookie tu es, mais un excellent débutant. Et à ce titre nos ennemis vont sans doute te sous estimer. Ils vont aussi ME sous estimer, arguant comme le soldat Dibiase que je ne suis qu'un "fils de", que je n'ai aucun talent. Quel rapport ? Mon nom est une chose, mais c'est mon talent qui m'a fait gagné autant de médailles en lutte amateur que toi, Wes. C'est mon talent qui m'a porté aux sommets en Floride, et c'est ce talent que l'administration a voulu enterrer durant mon passage à la caserne de Stamford. Mon nom n'est que la marque de la grandeur. Mon nom, c'est l'héritage de décennies d'excellence, des décennies de perfection. Je suis un athlète parfait, un combattant parfait, un soldat parfait. Peu importe la discipline à laquelle je m'attelle, j'y excelle. Tel le roi Midas je transforme tout ce que je touche en or massif. Je suis Joe Hennig, et j'écraserai ces cloportes.

SOLDAT BRISCO x. Ça serait dommage de salir tes jolies bottes.

SOLDAT HENNIG x. Il faut descendre dans la fange pour mater les cochons.

Joe Hennig, alors prit d'une fantaisie, glisse sa tête hors du canot et sourit.



SOLDAT HENNIG x. Trois secondes, et ça sera fait !

SOLDAT BRISCO x. Ou alors, ils abandonneront, comme tous mes adversaires auparavant. Je ne donne pas cher de leur peau si l'un d'eux se retrouve coincé en face de moi. Je me ferais un plaisir de m'occuper de ce Magnus. Il se terre avec sa reine dans sa petite île entouré de ses petits gens. Il est reclus sur lui-même, on ne l'a pas entendu parler une seule fois depuis le début de cette guerre. Que fait-il ? Il se touche en pensant à notre arrivée. En attendant, il n'a produit aucun impact dans cette guerre. Il est transparent, je dirais même useless. Et j'ai l'habitude de les connaitre, ces rameurs anglais qui débarquent dans notre pays pour défier nos meilleurs athlètes. Ils perdent systématiquement, rentrent avec une médaille d'argent autour du cou et reviennent chez leur mère fier d'être à la seconde place. To be second isn't a pride. Magnus sera vite l'oublié de cette guerre par rapport à son inactivité. And they will have to bow down to their new kings.

La foule qui vient d'entendre la parole de Wes grogne et approuve le jeune combattant. Sauf Joe.

SOLDAT HENNIG x. Kings ? Tu fais fausse route, je ne suis pas un roi, c'est trop... Commun. I am the emperor of pro wrestling ! Nous allons montrer à la terre entière qui est le futur de ce monde.

SOLDAT BRISCO x. Nous allons montrer qu'en dépit de notre jeunesse, nous en sortirons vainqueurs, haut la main.

Les deux se regardent droit dans les yeux et Wes tend une main.

SOLDAT BRISCO x. See you after our victory. Alive.

Joe accepte la main tendue et la secoue avec un petit sourire en coin. Devant eux, la porte du canot s'ouvre, sur un champ de bataille.